Thursday 22. 1.
info Extraordinary electronic producer with the magical violin is returning to Prague with his full live band. CHAPELIER FOU, aka Louis Warynski, unveil a mix of electro and traditional instrumentation, creating one of the most curious hybrid of these recent years, with a surprising complexity and a rare songwriting work. Five years are gone since Chapelier Fou has joined Ici d’ailleurs with the release of its first EP, « Darling, Darling, Darling » (2009)… But five years are finally short, compared to the huge way travelled by the Lorraine (FR) born personnality. Four EP’s, two albums, many soundtracks for movies/documents/commercials (JR’s « Inside Out, Episode 1 », Jan Balej’s « Little From The Fish Shop », commercial for Google Web Lab, soundtrack for Lab212 for a Barbican Center digital exhibition…), concerts all over the world (Europe, Australia, Canada, China, Russia, South America…), songs in the playlists of the more demanding DJs, and getting an international fame. But time has not come to make a kind of inventory, as impressive it could be. Because now, Louis is coming back with « Deltas », his third album, whose title is a sign of his ambitions : to exalt what is living, to give a new dimension to sound, to show his uniqueness. This album crystallize all the elements which made Chapelier Fou’s personality, from electronic music to beautiful violin melodies that gave thrills. But it also opens up the realm of possibilities, with his variety of more diversified emotions and his arrangements which are more intense than on his previous deliveries. If Chapelier Fou was once considered as a « sound handyman », now he’s becoming a certified composer with his compositions, arrangements or harmonies. This is not changing overnight but is the result of his ability to feed himself from his experiences. « Deltas » will not open up on first listenings, as the field of explorations is huge and experimentations are limitless. But immersion will be there. Here, complexity means fascination. And we have to say that the result is unique, as he is supported by its will for experimentation that can not leave the listener cold. Each track is a wonderful and fascinating paradox, where the obvious beauty of the melodies challenges unexpected uncommon structures. And it always works, for sure. One is captured, impressed by Chapelier Fou’s capacity to integrate so many details and ideas while being so consistent. But there’s always a trace of mystery which embraces his compositions, here more present than ever. We understand less and less what’s going on in his mind, to imagine where his inspiration is coming from. Maybe it ‘s because his character has never been so impressive. While he’s going further in his approach as a composer, Louis is avoiding the trap of austerity, thanks to a communicative energy and an untouched pleasure to be a relayer. There are so many other things to tell about « Deltas », but words are missing now, or at least they can not give him justice yet. We will have to wait for the next album to be able to give a fair view on this one which will never cease to grow up as the years and listenings will pass, but also with the different versions that Louis will made, on stage or elsewhere. More than a record, this is an open window for his music’s possible future. Cinq ans se sont déjà écoulés depuis l'arrivée de Chapelier Fou chez Ici d'ailleurs avec la sortie de son premier EP, « Darling Darling Darling » (2009)… Mais cinq ans, c'est finalement bien peu au regard de l'immense chemin parcouru par le Lorrain. Quatre EP, deux albums, plusieurs mises en musique de films, reportages, publicités (« Inside Out, épisode 1 » de JR, « Little from the fish shop » de Jan Balej, publicité Google Web Lab, collaboration avec Lab212 pour une exposition digitale au Barbican Center de Londres…) des concerts aux quatre coins du globe (Europe, Australie, Canada, Chine, Russie, Amérique du Sud…), des morceaux dans les playlists des djs les plus exigeants, une renommée d'ampleur internationale… Mais l'heure n'est pas encore venue de faire un bilan, aussi impressionnant soit-il, Car Louis revient aujourd'hui avec « Deltas » son troisième album, dont le titre annonce ses ambitions : sublimer l'existant, donner une dimension nouvelle à son œuvre, creuser sa singularité. Cet album cristallise tous les éléments qui font la personnalité de Chapelier Fou, de la musique électronique à ces magnifiques mélodies au violon qui donnent la chair de poule. Mais il ouvre également le champs des possibles, par son panel d'émotions plus variées et un travail d'orchestration bien plus dense que sur ses précédents opus. Et si Chapelier Fou fut parfois qualifié de « bricoleur sonore », il obtient ici le statut de compositeur confirmé, que se soit en terme d'écriture, d’arrangement ou d'harmonie. De telles habilités ne s’acquièrent pas du jour au lendemain et résultent de sa capacité à se nourrir de ses expériences. « Deltas » ne se domptera pas à la première écoute tant le terrain d'exploration est vaste, les expérimentations nombreuses. Mais cela n’empêchera pas l'immersion. Ici, la complexité est synonyme de fascination. Et il faut bien le dire, le résultat est unique, car porté par une volonté d'exploration qui ne peut laisser insensible. Chaque titre est un magnifique et passionnant paradoxe, où l'évidente beauté des mélodies se mesure à des structures totalement inattendues, jamais balisées. Et ça marche à tous les coups. On est happés, impressionnés par l'aptitude de Chapelier Fou à intégrer autant de détails et d'idées tout en restant incroyablement cohérent. Et pourtant, il y a toujours cette part de mystère qui englobe ses compositions, ici plus présente que jamais. On a décidément de plus en plus de mal à comprendre ce qui lui passe par la tête, à voir d'où il puise son inspiration. Cela s'explique peut-être par le fait que jamais la personnalité de Chapelier Fou n'a été aussi imposante. Tout en allant toujours plus loin dans sa démarche de compositeur, Louis évite le piège de l’austérité, grâce à une énergie communicative et un plaisir de transmission intact. Il y a tellement d'autres choses à dire sur « Deltas », mais cette fois les mots manquent, du moins ils ne permettent pas de lui rendre justice, pas encore. Il faudra probablement attendre son prochain album pour pouvoir poser un regard juste sur celui-ci, qui ne va cesser de grandir au fur et à mesure des années et des écoutes, mais aussi dans l'interprétation qu'en fera Louis sur scène, ou ailleurs. Plus qu'un disque, une fenêtre ouverte sur un possible avenir de sa musique. |
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